Il existe dans ce monde que très peu d'adjectifs permettant de qualifier la ligne verte. On a beau ouvrir le dictionnaire des superlatifs, tous nous paraissent fade en comparaison de ce qu’on vient d'avoir la chance de voir. Dès le début, la mise en abime nous plonge dans un univers très sérieux qui pourtant saura à certains moments nous arracher quelques sourires. La force du film est ses nombreuses qualités à commencer par le casting, Tom Hanks dans le rôle de Paul Edgecombe, Dunkan dans le rôle de John Coffe, le duo nous offre une parfaite dualité entre le bien et ce que le devoir nous commande de faire. Ensuite, les décors sont tous simplement incroyables, une scène revient, celle de l'exécution de Lacroix, les puristes auront remarqué en haut du plan une demi-horloge montrant les heures entre 6h et 12h, ce choix apparemment anodin est la pour nous rappeler que la condamner sera tuer à minuit pile, mais surtout qu'après cette heure il ne se passera plus rien, car il sera mort. Voilà le niveau de détail que nous offre La ligne verte, c'est une oeuvre dans l'oeuvre.
Enfin, le film nous prend aux tripes et ne nous lâcheras plus jusqu'à la fin du film, chaque enchaînement de plans est choisi avec une grande précision jusqu'au moment que l'on sait inévitable. Si vous avez été attentif, une seule république suffira à vous faire monter les larmes aux yeux : "J'ai peur dans le noir patron." Il faut avoir conscience que la Ligne verte se dresse bien au-dessus du panier, c'est une véritable oeuvre d'art que le temps rendra bien meilleure qu'elle ne l'est déjà !