Pas simple d'écrire un avis sur La Loi de la jungle; on déteste ou on adore ce film et parfois, on peut l'aimer et le détester à la fois. Mais, j'ai pris le parti de l'aimer parce qu'il est difficile de le rattacher à un courant ou même à un genre cinématographique, et la nouveauté fait du bien.
Ce voyage en Guyane est à lui seul un petit théâtre de l'absurde, loufoque, parfois délicieux, parfois, mais plus rarement, un peu lourd. Le pitch tient en une phrase lourde de sens (plutôt de non sens) : "Marc Châtaigne, stagiaire au Ministère de la Norme, est envoyé en Guyane pour la mise aux normes européennes du chantier GUYANEIGE : première piste de ski indoor d’Amazonie" .
Comédie, satire sociale, romance, chacun choisira son camp, le ton décalé ressemble beaucoup à celui de la fille du 14 juillet, précédent film de Peretjatko. Les gags s'enchainent à un rythme presque trop effréné, tombant à plat ou faisant mouche, un peu comme on jouerait à Pile ou Face.
Vimala Pons est une Clown très drôle, perchée, et puis elle est belle à damner un moine. Macaigne est aussi très drôle, les seconds rôles sont à l'avenant, mais tout ce petit monde baigne dans une irréalité totalement foutraque.
Bref, la loi de la jungle est une sorte de comédie cartoonesque hommage à la fois aux comédies des années 1930, l’image et la bande-son sont volontairement accélérées, et aux comédies françaises des années 1970, une parodie de film d’aventures, mais surtout une œuvre inénarrable, réjouissante qu’il est beaucoup plus aisé de regarder que de commenter.
De Vimala Pons, en revanche, je pourrais vous parler des heures, mais…
(1) Eugène Ionesco