Au début des années 80, Charles Bronson n'est plus que la caricature de lui-même. Il s'en va se fourvoyer dans de pâles séries B produites par la Cannon en reprenant son éternel rôle de justicier solitaire en marge de la loi où il s'en va dicter cette dernière, la sienne, à des fripouilles ayant l'âge de ses enfants.
Dans La loi de Murphy, il est contraint de faire équipe avec une jeune toxico jurant comme un charretier. Certains moments sont assez drôles et font penser au célèbre sketch des Inconnus à la cérémonie des escarres. Je ne sais pas comment Bronson a pu prendre la chose à l'époque. Moi, je sais que même si le cinéma c'est du semblant, je ne m'y serai pas risqué.
En tout cas, son tandem avec cette jeune fille permet non pas de moderniser son personnage (ce qui semble impossible vu l'âge de Bronson contre lequel on ne peut rien) mais de le rendre un poil moins rude. Bien que tout soit relatif. Ça ne l'empêchera pas de régler son compte à une tueuse glaçante. Une sorte de Bronson au féminin version méchante.
Correctement emballée par le faiseur J. Lee Thompson, qui en était à sa sixième collaboration avec Charles Bronson, La Loi de Murphy vaut essentiellement pour son duo détonnant Bronson/Kathleen Wilhoite.