Produit par la TOEI et mis en scène par le très Sadien Teruo Ishii, réalisateur de quelques torture-porn à la sauce nippone et de quelques films de yakuzas ultra-violents, La Loi Yakuza fait partie de la série Joys Of Torture, illustration d’un cinéma déviant basé sur l’art du jusqu’au boutisme et des excès en tout genre.
Il s’agit d’un film à sketches, 3 parties totalement indépendantes, sensé illustré le code « éthique » yakuza. Le réalisateur s’en donne à cœur joie dans l’horreur graphique gore, qu’un sang rouge vif vient peinturlurer, si je puis m’exprimer ainsi.
Les deux premiers sketches se situent dans un Japon féodal où des seigneurs sanguinaires prennent plaisir à pratiquer la torture sur leur sujet et finissent par s’entretuer dans des geysers de sang. C’est uniquement basé sur le grand guignol et même si l’on a l’agréable surprise de retrouver le très Fukasakien Bunta Sugawara dans un rôle moins hystérique que chez le réalisateur des Combats sans Code d’Honneur dans le premier volet, ne présentent que peu d’intérêt , faute à des scripts inexistants et un trop plein d’à peu près tout qui finit d’achever toute forme de crédibilité.
Le dernier volet, situé dans un Japon seventies, demeure le meilleur de la série, on retrouve un peu l’ambiance des meilleurs yazuka-eigas, par un style de mise en scène énergique et brutal qui pourrait faire penser à du Fukasaku. On en restera au style et à la mise en scène percutante d’Ishii, pour le reste c’est creux, mal écrit et avouons le assez pompeux.
On a connu mieux de la part de ce metteur en scène plutôt doué pour créer une ambiance souffreteuse et glauque ave un esthétisme porté par une image soignée et une vivacité de tous les instants.