La Machine à explorer le temps par Jean-Luc-Godzillard

Bon, on a pas mal mis l'accent, à l'époque de la sortie du film, sur le que Simon était le petit-fils de H-G, et que donc c'est fidèle, et à la hauteur du roman.

Sauf que, ben, pas vraiment-vraiment.

Alors okay, on retrouve bien le monde de 802701 et les Morlocks et les Eloïs comme dans le roman, mais c'est à peut près tout. La critique sociale indue dans ce monde futuriste disparaît au profit d'un manichéisme d'une morale « science sans conscience » et d'une notion de fatalité qui rend le film étrangement plus moraliste et conservateur que l'oeuvre littéraire plus vieille d'un siècle dont elle s'inspire...

Après, il y a de bonnes choses quand même: Guy Pearce qui, comme toujours, est impeccable, et les SFX qui ont, dans l'ensemble, plutôt bien vieilli. Mais il y a aussi pas mal de trucs problématiques, et des trous scénaristiques absolument aberrants (certes, les Eloïs connaissent l'anglais grâce aux mots gravés dans la pierre, mais comment peuvent-ils savoir ce que veux dire ces mots, ou comment ils se prononcent?!)

Bref, en adaptation de Wells début 2000's, on restera plutôt sur la Guerre des Mondes de Spielby, ne serait-ce que pour la qualité de la réalisation...