Avec La Main de Dieu, Paolo Sorrentino nous dévoile son film le plus personnel en y narrant son enfance sur la côte napolitaine durant les années Maradona.
On y retrouve bien évidemment la beauté plastique et esthétique chère au cinéaste italien qui s'emploi à nous faire découvrir pendant 2h10 la beauté de Naples.
Toutefois, nous ne sommes jamais dans une œuvre purement esthétique, bien au contraire.
Dans la première heure du film, nous suivons la jeunesse entourée de personnages excentriques du jeune Fabietto Schisa qui nous rappellent ceux d'Almodovar de la même époque.
Le talent de Sorrentino est de faire du portrait d'une famille napolitaine celui d'une famille universelle, connu de tous et dont nous avons tous été les membres à un moment ou un autre.
Ici, nous nous retrouvons devant un film d'une immense générosité que l'on peut qualifier de Proustien tant, à travers le regard de Fabietto, il nous invite aux souvenirs des moments les plus tendres de notre jeunesse.
L'humour noir et subversif du réalisateur italien fait mouche et n'idéalise jamais les côtés parfois plus sombre de l'adolescence, ce qui offre une dimension réaliste, propre aux plus belles heures du cinéma italien.
La deuxième heure du film, quant à elle, invite le jeune Fabietto ainsi que nous, spectateur, à s'interroger sur l'histoire que nous avons à raconter tout au long de notre existence.
Difficile de trouver la réponse me direz vous, mais c'est dans ce questionnement que sommeil toute la beauté du 7e art.
Un véritable chef d'œuvre.