La Maison des 1000 morts par Nicolas Montagne
Avant de devenir un réalisateur très en vue à Hollywood, capable de passer d'un rafraîchissement de la saga Halloween à une adaptation gore des méfaits du yéti,Rob Zombie était dans un groupe de metal,White Zombie,puis chantait en solo avec son pseudo. Pendant cette carrière musicale, il mettait en scène la plupart des clips, et ça se voit dès ce premier long-métrage. En effet, Rob Zombie fait de toute évidence preuve d'une vision claire et nette et d'un sérieux goût pour l'esthétisme glauque. Brassant des références à la fois du film gore (notamment Massacre à la Tronçonneuse)et du polar (la façon de filmer à la De Palma, comme cette manie de mélanger les sources vidéo et audio), La Maison des 1000 Morts est un véritable petit bijou pour un cinéma fantastique déjà en pleine renaissance.
Ainsi, non content de réaliser un superbe film avec des couleurs sorties tout droit d'Argento et de son Suspiria,Rob Zombie crée une nouvelle mythologie, celle de la famille débile qui est au centre du film. Avec des personnages aussi barré que le frère aîné ou la blondasse dégénérée Baby,nul doute que cette galerie de monstres restera pour longtemps gravée dans l'inconscient du fantasticophile, voire du cinéphile, toutes catégories de films confondues.
Par ailleurs, loin d'ête un énième film d'horreur où les pauvres petits débiles torturés par des plus débiles qu'eux tentent vainement de s'échapper, Rob Zombie donne ici une vraie profondeur aux survivants, une vraie humanité,ce qui rend leur mort plus difficile à supporter. Il est vrai que le cinéaste tend à avoir une petit préférence pour sa bande de freaks chtarbés, mais le point était assez peu commun pour être noté. Avec une grosse pointe de fantastique à sa toute fin, La Maison des 1000 Morts voyage aux différents pôles du film fantastique et d'horreur pour laisser le spectateur sur le cul à la fin de la projection, avec une furieuse envie de voir le prochain long de Zombie.