Passer une semaine dans une maison réputée hantée depuis trente ans : telle est la mission confiée au Dr Barrett et à une équipe de spirites par un milliardaire mourant, la maison ayant appartenu à un homme démoniaque,Emeric Belasco.
La maison des damnés (Hell house) est film d'horreur britannique de John Hough (Les sévices de Dracula...) de 1973. Il s'agit de l'adaptation cinématographique du roman de Richard Matheson.
Les histoires de maison hantée se ressemblent souvent beaucoup Une maison fait l'objet de phénomènes paranormaux, une mission de scientifiques est dépêchée sur place et "ça tourne rapidement au vinaigre" pour ceux qui ont forcé les portes de la demeure hantée. Depuis La maison du Diable de Robert Wise, les scénarios sont souvent identiques et il est difficile pour un long métrage du genre de sortir du lot. La maison des damnés possède pourtant pas mal d'atouts.
Victime du boycott parental durant mes jeunes années pour tous les classiques horrifiques diffusés durant l'émission l'avenir du futur, j'ai découvert ce film adolescent et il m'avait favorablement marqué pour son ambiance gothique, sa réalisation élégante , sa photographie seventies et ses plans en contreplongée....sans oublier son chat noir qui rôde en permanence autour de la grande demeure.De plus, le film compte plusieurs acteurs et actrices de talent tels que Roddy Mac Dowall, Gayle Hunnicut, Pamela Franklin ou Michael Hough.
Les 4 scientifiques arrivés pétris de certitude sur place (A l'exception du survivant du commando précédent) vont vite se retrouver confrontés à des des phénomènes paranormaux engendrés par l'esprit démoniaque d'Emeric Belasco, le "géant rugissant", dont la maison fut découverte il y a bien longtemps jonchée de 27 cadavres, décédés après s'être livrés au stupre et à des excès en tout genre....mais Belasco est demeuré introuvable.
Benjamin Franklin Fischer (Roddy Mac Dowall) est le seul rescapé de la dernière mission. A peine arrivés, Florence Tanner et Ann Barret (la médium psychique) sont envoûtés par Belasco qui les fait plonger dans un état second qui les fragilise rapidement en les faisant sombrer dans une lascivité exacerbée. La tension est de plus en plus palpable chez les 4 protagonistes. Alors que le docteur Lionel Barret déploie des moyens techniques conséquents permettant de venir à bout de l'esprit maléfique de la maison, l'expérience semble avoir échoué dans une partie du manoir....Barrett meurt violemment dans des circonstances mystérieuses mais cette fois, Fischer refuse de partir et décide de percer le secret de Belasco.
Enfin, il est difficile de parler du film sans évoquer ses nombreuses affiches grand guignolesques tout à fait dans le ton de la production.
Assez représentative du cinéma horrifique prolifique britannique des années 70, La maison des damnés est une production à petit budget efficace plutôt aboutie dans le genre.
Ce n’est pas l’esprit d’Emeric Belasco qui rôde dans cette maison. Ni
celui de son fils ou de n’importe laquelle des soi-disant entités avec
qui vous avez cru entrer en communication. Il n’y a qu’une chose dans
cette maison, une seule : une force aveugle et inconsciente.
Ma note: 7/10