Soigneusement emballé dans un gros colis, Chucky s'invite dans un manoir isolé et va commencer à semer la terreur.
C'est toujours avec appréhension qu'on lance le énième opus d'une saga d'horreur, les suites à répétition ayant la triste tendance à perdre en crédibilité et à s'enfoncer dans la médiocrité. Curse of Chucky (2013) est le 6ème film de la franchise, réalisé par le scénariste Don Mancini qui chapeaute sa poupée depuis le tout premier Child's Play de 1988. Mancini est manifestement doué pour faire rebondir sa saga, car cette Malédiction de Chucky est un huit-clos remarquable !
Fiona Dourif, fille de Brad Dourif (Charles Lee Ray/Chucky, également connu pour avoir incarné Langue-de-Serpent dans Le Seigneur des Anneaux), tient le rôle principal et joue merveilleusement bien.
Après Bride of Chucky (1998) et Seed of Chucky (2004) qui plongeaient à pieds joints dans la comédie, Curse of Chucky renoue avec l'horreur et jusqu'ici je trouve que c'est le plus effrayant. Ça reste de l'horreur pop-corn assez soft, mais un sentiment de malaise vient rapidement s'installer et la tension est très bien gérée. Sachant qu'à ce stade on connait le personnage de Chucky par cœur et qu'il tenait même un rôle franchement comique dans les films précédents, ce n'est pas chose si facile que de renouer avec l'horreur dans ces conditions. Les environnements sont très bien foutus, on se croirait dans le manoir du premier Biohazard/Resident Evil. Au passage le générique d'ouverture frappe très fort, il est particulièrement sublime et superbement réalisé.
Les événements de Curse of Chucky tracent des liens avec le passé et viennent enrichir la mythologie de la poupée tueuse, et bien qu'un peu grossier tout cet aspect là est malgré tout très bien venu (dommage que la technologie de de-aging n'était pas encore suffisamment au point en 2013 pour ce qui est des flash-back avec Brad Dourif, dans lesquels il est censé avoir 25 ans de moins).
"OH THANK YOU MIGHTY DAMBALLA FOR LIFE AFTER DEATH"