Après l'improbable foutoir de Seed Of Chucky, Mancini et Kirshner se dise qu'il pourrait être salutaire de faire un remake du film initial, tout en conservant évidemment (le contraire serait stupide, n'est-ce pas la MGM ?) Brad Dourif en tant que voix de Chucky.
Puis les années passant (nous étions alors en 2008 et le remake était aussi une manière de fêter les 20 années d'existence de la saga), il fut alors décid&é que ce sertait une séquelle plutôt qu'un remake. Don Mancini décide donc de revenir à la base de ce que fut Child's Play en 1988 (un reste du projet de remake, donc): un thriller horrifique.
Il écrivit donc un récit se concentrant en un seul lieu principal tout en découvrant tout un pan du passé de Charles Lee Ray de son vivant.
Ainsi, nous en apprenons un peu plus sur lui, bien que ces "révélations" ne soient ni extraordinaire ni même ayant un grand impact sur le personnage tel que nous le connaissions déjà.
Non seulement Don Mancini changea le style de la franchise (abandonnant les écarts comique des précédents films), mais de plus il se concentra plus sur les personnages.
La plus gâtée étant bien sûr Nica Pierce, jouée par Fiona Dourif, la fille de qui vous savez...
A ce propos, il est à noter que la descendance de notre ami Brad n'a bénéficié d'aucun traitement de faveur et qu'elle a auditionné comme tout le monde pour avoir le rôle.
A ce titre, elle était en compétition avec Amelia Jackson-Gray (qui a joué dans des trucs que je ne connais pas) et Jacinta Yelland (actrice apparue dans plein de court-métrages que je n'ai jamais vu), mais et son charisme et son talent ont fait qu'elle obtint le rôle.
Et c'est d'ailleurs une chance, car c'est elle qui porte littéralement le film sur ses épaules, le reste du casting n'étant pas non plus incroyable (bien que je fus très heureux de revoir le toujours fringuant Adolfo Larrue Martinez III a.k.a A. Martinez, acteur que je découvris dans le soap-opera des 80's: Santa Barbara).
Bref, la Dourif ensorcèle le film et sa beauté étrange ajoute un petit plus à l'affaire.
Concernant Chucky, c'est déjà le second film où officie Tony Gardner (en lieu et place de Kevin Yagher) et le résultat est un peu moindre en regard de Seed of Chucky.
Mais dans un autre sens, Mancini joue littéralement avec nous en nous présentant pendant les 45 premières minutes un Chucky-doll tout droit sorti de la trilogie originale (c'est cool) et un Chucky-animated franchement affreux (pas cool).
Certes, il n'a pas la face de tanche fondue de celui du remake, mais il a quand même une sale gueule, la faute à des CGI (des putains de CGI !) hideux.
Et pourtant...la scène où Barb découvre que le visage de Chucky est
recouvert de retouches en latex, nous retrouvons la face que nous avions alors quitté dans Seed of Chucky
...
Mancini avait donc prévu de nous faire enrager
avec ces affreux CGI irrespectueux, puis de nous rassurer en mettant ce fake à jour !
Et ça, c'est plutôt osé et réussi !
Il y a aussi la fameuse scène du diner...Ici, Mancini nous montre qu'il est fort capable de créer une scène pleine de suspens (
qui qui c'est qui a l'assiette assaisonnée à la mort aux rats ?
) et ce, avec un cadrage inventif et un découpage aux petits oignons.
En résumé, après 9 ans d'absence, Chucky revient (via un DTV, signe des temps...) en grande forme et maintenant débarrassé de ces frusques "too much", il peut à nouveau être inquiétant...
Oh, il est toujours de bon aloi de retrouver de vieux amis, donc la scène finale featuring
Tiffany
est assez délicieuse...
Niveau BO, c'est Joe LoDuca (Evil Dead Trilogy)qui s'y colle et c'est plutôt une bonne chose, croyez-moi !
Son Main Theme est inquiétant à souhait et la petite mélodie enfantine ajoute un côté creepy bien senti.
Main Theme by Joe LoDuca:
https://www.youtube.com/watch?v=ZBOcY6YX9Tw
Il est préférable de voir la version Unrated, sans quoi on passe à côté d'une chouette post-credit scene où l'on retrouve un personnage canonique qui répond violemment à l'éternelle ritournelle du Good Guy:
"Wanna play ?"
Play with this !!"