La Malédiction bénite
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le 16 avr. 2024
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Grâce à la bande-annonce de ce film, j’ai pu découvrir récemment l’existence de cette saga d’horreur The Omen (qui se traduit le présage en français mais que les distributeurs ont traduit La Malédiction).
Tout d’abord, je vous invite à découvrir The Omen sorti en 1976 réalisé par Richard Donner (plus connu pour la saga l’Arme Fatale) qui est à mes yeux un chef d’œuvre ou au moins un excellent thriller d’horreur.
Je n’ai pas vraiment à revenir sur celui-ci car la réalisation de Arkasha (nom étrange )Stevenson s’éloigne beaucoup du film original. Il pourrait même se regarder sans connaître la saga. Je conseillerais d’ailleurs de commencer par ce préquel car l’existence même des suites nous spoile une bonne partie de l’intrigue. Le préquel ne pouvait être que sur ce personnage que l’on mentionne à peine dans le premier film.
Mais comprenez-bien que cette petite déception scénaristique n’est pas ce que je retiens de cette œuvre. En effet, les anciens studios Fox et la réalisatrice nous ont offert un film d’horreur absolument terrifiant de par son ambiance, sa photographie léchée (Haha) ainsi que par l’interprétation inspirée de ses comédiens (Nigel Tiger Free en tête).
Margaret est une jeune américaine, fervente croyante de l’Église Catholique, qui aspire à devenir nonne dans un monastère à Rome.
Durant son acclimatation dans ce monastère faisant aussi office d’orphelinat pour jeunes filles, elle va découvrir le complot qui s’y trame impliquant les forces de l’Enfer.
Au niveau du rythme, on pourra apprécier qu’ils prennent le temps de poser le cadre de Rome au début des années 70. Où ont lieu des manifestations étudiantes qui rajoutent un élément de tension à l’intrigue. Au niveau des personnages, on peut facilement deviner qui sera ou non du côté de la protagoniste. Ce qui est intéressant, c’est plutôt le cheminement de Margaret aux côtés des bonnes sœurs qui de révélations en révélations vont lui en faire voir de toutes les couleurs.
On n’échappe pas à quelques jumpscares pour nous surprendre. Mais la réalisatrice fait aussi l’inverse en n’hésitant pas faire durer les plans dérangeants un maximum pour faire monter en nous la peur ou le dégoût. C’est ce qu’il y a de plus marquant dans l’œuvre. La gestion des ombres et lumières est impressionnante et contribue à l’immersion dans chaque scène.
C’est un plaisir de retrouver Ralph Ineson (The Witch, Misanthrope) qui pour une fois peut enfin incarner un personnage positif dans sa carrière.
On retrouve aussi le grand Bill Nighy qu’on ne voit pas trop agir mais qui a droit à un monologue en gros plan sur son visage pas piqué des hannetons.
La révélation de ce film en plus de sa réalisatrice, c’est l’actrice principale Nigel Tiger Free (quel nom étrange) qui en plus d’être très belle nous livre une sacrée performance. Son personnage est poussé à bout et on la sent peu à peu sombrer. Il y a même une scène qui s’inspire de Isabelle Adjani dans Possession.
Cette scène qui précède une des 2 scènes insoutenables qui font que je ne reverrais pas ce film :
Les accouchements.
Donc dans la première, je n’aurais pas grand-chose à raconter puisque j’ai fermé les yeux la moitié du temps. La deuxième en revanche, je n’en ai pas loupé une miette mais rentre dans la catégorie spoil :
La naissance de l’Antéchrist.
C’est la scène où toute l’équipe a dû se faire le plus plaisir.
On est servi entre les plans qui durent, les gros plans sur tous les visages, les gros plans sur l’œil effrayé de Margaret, sur son ventre gonflé comme un ballon de baudruche, les plans sur les outils de découpe et j’en passe. Rien ne nous est épargné. La lumière et les ombres sont parfaitement gérés ce qui fait que la scène a beau être oppressante, on ne la quitte pas des yeux.
Il y a même un plan panoramique sur tous les membres de cette Église satanique qui assiste à l’accouchement. On a l’impression d’assister avec eux à une scène de l’évangile. Son aspect contemplatif rend cette scène d’autant plus puissante.
Que dire d’autre ? Même l’épilogue qui pourrait faire penser à une potentielle suite est réussi et permettrait de retrouver cette secte satanique tout en allant vers de nouveaux horizons horrifiques.
(la sœur de l’Antéchrist… WTF ?!)
C’est une très bonne surprise de 2024. En même temps, je me dis que le mal vient quand on ne l’attends pas. Alors méfiance !
Âmes sensibles s’abstenir !
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le 16 avr. 2024
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