La consécration de la nouvelle vague se termine en beauté avec le chef-d'oeuvre et premier long-métrage de Jean Eustache. Aujourd'hui si la maman et la putain sortirais, jamais il n'aurait été récompenser, encore moins que lorsqu'il est sorti en 1973. C'est un miracle que le film de Jean Eustache qui été un échec commerciale réussi à parvenir à certains cinéphiles aussi avertis, qu'aventureux et exigeant. Un autre miracle que d'avoir également d'avoir traversé plus de 40 ans alors qu'il aurait eu des chances de tomber bien plus bas dans les oubliettes des mémoires. Ma découverte de ce film aura été un choc, je ne cache pas qu'il ma fallu un certain courage pour me le faire en entier jusqu'au bout. Il faut dire qu'il y'a plus facile à aborder comme film et demande une grande concentration. Celui qui n'avoue pas qu'il s'ennuie devant le visionnage de ce film lève la main. Je ne cache pas non plus également que cette oeuvre cinématographique peut euthanasier le spectateur. Il ma donner l'impression d'assister à un morceau de vie. Je me disais j'arriverai jamais à complètement rentré dedans et à passer le cap. Mais enfin de compte les tourments d'Alexandre, de sa situation, sa façon d'aborder les filles m'ont donnée envie d'en voir plu comme si j'avais envie de devenir son ombre. Si on passe le cap de la première demi heure, cela devient intéressant. Les personnages notamment Françoise Lebrun et Jean-Pierre Léaud en particulier aux multiples facettes. Ça parle philosophie, sexe, amour et liberté. L'image en noir et blanc est superbe et la réalisation est faite de long plan fixe. Jean-Pierre Léaud qui incarne le personnage d'Alexandre vient du personnage qu'il incarner dans Masculin-Féminin de Godard inconsciemment après que mai 1968 soit passer ou Antoine Doinel chez François Truffaut qui se serait radicaliser. Ce film c'est avant tout un texte plus qu'un film comme une pièce de théâtre, d’ailleurs j'ai appris qu'il est adapté. On peut trouver les textes de la maman et le putain en librairie spécialiser et se remettre en boucle les dialogues et ou on en fait très difficilement et lentement le tour. Les dialogues sont très crus, bien écrit et très littéraire. Une mise en scène à la fois simpliste, radical, épuré au maximum, si vous voulez des mouvements de caméra qui donne le tournis faudra repasser. Ici, c'est champs contre champs et plans fixe, tout pour le personnage ce qui est assez beau. Un petit détail "On pouvait fumer dans les cafés" impensable aujourd'hui. Deux femmes aiment Alexandre, cependant, chacune au fond le veut pour elle seule, avec des rapports qui deviennent paroxystique. Alors certes il est long ce film qu'on envoie pas la fin mais qu'on peut oublier tant le sujet est traité avec profondeur : plus court nous aurait fait passez à coté de la psychologie pénétrante de ce triangle amoureux explosif. Eustache avait écrit ce film pour une femme(Françoise Lebrun) qu'il aimait et l'avait quitté mais voulait la faire jouer dans un de ses films. Il a aussi demander aux acteurs si il voulait faire un film avec lui et que si ils auraient dis non il aurait abandonner. Exigeant avec les interprètes, le texte devait être su au point et à la virgule prés. Aucune improvisation, le cinéaste avait d'ailleurs appris les textes par cœur, c'est pour dire à quel point cette écorché vif tenait à bras le corps son INVESTISSEMENT dans son film. Ce long-métrage tourné en 16 mm est un cinéma direct qui donne l’impression entre film documentaire et étude sociologique."Ne pas filmer l'action du récit mais le récit de l'action". Le budget du film est ridicule vus qu'il était de 700 000 francs à l'époque qui vaut aujourd'hui 5500 euros environs. J'ai découvert Jean Eustache par hasard sur you tube en regardant un extrait du film de Gainsbourg Charlotte for ever et sur les autres fenêtres il y'avait un extrait du film mes petites amoureuse avec une scène superbe avec Martin Loeb. J'ai appris que le metteur en scène du film c’était suicider ce qui m'a piqué a ma curiosité sur cette rupture brutale avec la vie surtout avec un MÉTIER aussi prestigieux. Cette homme par la radicalité de ses films et des sujets qu'elles abordent l'ont hélas fait régulièrement refréner par les grandes filiales cinématographique. Si des garçons et des filles, avant de faire la Fémis, d'écrire des articles ou de se lancer dans une histoire de cœur, relisaient les entretiens que Jean Eustache donnait aux Cahiers du cinéma, le cinéma irait mieux et les rapports amoureux seraient moins merdiques. Un chef d'oeuvre de Jean Eustache que beaucoup de ses détracteur le qualifier comme cinéaste de l'ennuie et de la désillusion. Un film fleuve qui a changer mon rapport au cinéma et à la vie. Quel dommage qu'il ne soit pas éditer en DVD.