Seijun Suzuki est une institution cinématographique à lui tout seul. Un cinéaste qui a fait ses classes dans les célèbres Studios de la Nikkatsu, lesquels devaient quelques années plus tard le licencier à cause d’une audace débordante et d’un esprit en inadéquation absolue parce qu’iconoclaste. Maître de la série B baroque et poétique, Seijun Suzuki enfante La Marque du Tueur/Koroshi No Rakuin en 1967, son dernier film populaire à l’esthétique pop et à la musicalité jazzie pour les célèbres studios.
C’est après avoir vu La Marque du Tueur qu’on comprend le mythe. Celui du film bien entendu mais également le mythe qui entoure son auteur. On comprend l’importance de l’œuvre si ce n’est des œuvres du cinéaste. On comprend pour quoi le film fût un choc pour nombre de cinéphiles et quelle fascination il dégage. Il existe un style Suzuki indéniable d’une importance sans borne. Seijun Suzuki un état d’esprit nihiliste, un acharnement de déconstruction rempli d’ironie et un cinéaste incontournable à l’image de ce chef-d’œuvre qu’est La Marque du Tueur.
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