La Marque du tueur par BaNDiNi
Un film de yakusa qui méprise et se moque des codes du genre et qui a valu à son réalisateur, Seijun Suzuki, de se faire évincer du studio Nikkatsu... L'étrange Joe Shishido parodie une sorte de Golgo 13 maladroit et va devoir se battre avec hargne pour éliminer un assassin invisible et invincible collé à ses basques.
Monumental film noir érotico-baroque à l'esthétisme hallucinant devenu culte pour nombreux réals. Formellement, l'image n&b chargé d'une pop culture sixties est un régal. Jim Jarmush s'est d'ailleurs réclamé de l'école Suzuki lors de son Ghost Dog en réutilisant une scène de La Marque du tueur (la balle dans la tête à travers les tuyaux du lavabo).
Abstrait dans la construction et dans ces personnages, souvent ironique et désespéré, mélancolique et absurde. Le final sur le ring m'a laissé transit d'amour pour la mise en scène de Seijun Suzuki.
La Marque du Tueur est un chef d'oeuvre.