Et je tourne en rond. Je tourne en rond...

Wes Anderson continue encore et toujours de creuser son trou artistique. Mais quand arrivera-t-il au fond ? Lui seul le sait malheureusement.
Alors c'était marrant au début d'avoir toujours les mêmes obsessions pour la symétrie, les couleurs pétantes, le format de son histoire... Toujours les mêmes concepts.

Mais où est passé le réalisateur de Rushmore ? de Moonrise Kingdom ? Du Grand Budapest Hotel ? La Vie Aquatique ?
Où est passé le Wes Anderson qui avait quelque chose à raconter ?
À l'heure où l'intelligence artificielle menace de remplacer le métier de scénariste. On dirait que c'est déjà le cas pour Wes Anderson qui depuis quelques années est passé en mode automatique.
Allant jusqu'à faire parler ses comédiens comme des robots.
Lui pourtant qui avait déjà adapté avec brio, un conte de Roald Dahl: The Fantastic Mister Fox.
On dirait que pour ce Wonderful Henry Sugar, l'exercice a été bâclé.
J'ai plus eu l'impression d'avoir assisté à une récitation d'une oeuvre plutôt qu'à une adaptation.

Bientôt j'ai peur de n'être attiré dans ses oeuvres que par le défilé d'acteurs prestigieux qui se régalent en interview de nous parler du tournage comme si cela avait été seulement des vacances en studio.

Ce que je voulais simplement dire au final, c'est qu'il est grand temps pour ce grand enfant de se réveiller. De se sortir les doigts du cul. De prendre à nouveau des risques.