Ayant reçu le prix du Jury et de la critique à Gérardmer je me suis décidée à aller voir ce film. Je trouve que ce film sort tout juste dans l'air du temps, début février, les gens partent à la montagne. J'ai beaucoup aimé ce film, je trouve qu'il transporte un message super intéressant et également dans l'air du temps. Dans "La montagne" Pierre représente tout être humain qui subit sa vie en travaillant dans un métier qui ne l'épanouit pas. Il est attiré par la montagne, c'est là-bas qu'il doit être et il le sait. Il suit son instinct et passe donc un séjour à la montagne, ici c'est la montagne représentée mais elle représente surtout la hauteur, et la montée vers un endroit plus haut que la société. Là-haut il est heureux, ne se préoccupe plus de son boulot ou de sa vie sans intérêt.
La première moitié du film je me suis demandé qu'est ce que ce film avait de fantastique?! Puis j'ai compris. Ici Thomas Salvador utilise le surnaturel/ le fantastique pour mettre en image les choses qu'on ne voit pas, qu'on ne comprend pas sous forme de "lave lumineuse". Il va s'enfuir (marrant ce mot qui signifie à la fois partir et à la fois rentrer dans quelque chose) dans la montagne littéralement! On a le droit à cette scène tout simplement éblouissante ou il rentre dans la pierre (comme son prénom tient c'est marrant). Il est représenté un bébé en train de se balader dans le liquide amniotique, flottant libre comme l'air. J'ai interprété qu'il renait grâce à l'amour, en effet c'est quand Léa l'appelle qu'il sort, on parle de renaissance.
On peut interpréter que l'amour est surement la seule raison valable de vivre encore dans ce monde qui part en couilles. Suivre son instinct quoi qu'il arrive même s'il y aura forcément des gens pour vous freiner mais comme mon père m'a dit : "ceux qui ne savent pas voler t'apprendront l'art de ramper".
En sortant de la salle j'étais encore sonnée, et c'est la sensation que j'adore. C'est pour ça que j'aime le fantastique, les idées ne sont pas forcément explicite mais ça laisse libre court à chacun d'imaginer sa signification.