Il m’a été nécessaire de faire abstraction du III e Reich pour noter en toute objectivité ce film restauré diffusé sur Arte. Au fil du film, l’on est scotché et émerveillé par la splendeur. Cependant au bout d’un moment des longueurs nous font vite décrocher. Les scènes de danse du début ne sont pas assez nombreuses. Le film donne ensuite des images saccadées, entrecoupées de n&b, voire de gris, de marron que l’on pardonne vu sa date de sortie et malgré la restauration. Le film est quasi centenaire. Les descentes à ski dans la neige à toute vitesse semblent improbables même si la montagne par moment est mise en valeur. De belles photographies de torrents, cascades, rivières. L’on voit Diotime s’avancer en chantant, vers la mer, après avoir dansé. Vient se glisser une histoire d’Amour entre l’héroïne danseuse, amoureuse à la folie, de Karl, au point de vouloir, sinon suivre son partenaire au sommet, ressentir son monde à lui qu’est la montagne. Il est question de trio puisque deux amis vont se disputer la belle. Diotime, attirée par Karl, plus âgé que son ami Vigo, ne décourage pas ce dernier pour autant. Karl surprend Vigo et sa « dulcinée » dans une scène d’intimité. De colère Karl décide par jalousie de défier son ami Vigo dans une escalade montagnarde dangereuse. Au point de ne pas atteindre leur but, au sommet et même finalement de s’épauler plus ou moins comme ils le peuvent en raison des intempéries et de ce que Dame Nature leur réserve. Entre le réalisme trop appuyé par le fait de s’éterniser sur les descentes hyper rapides à ski et le final nous plongeant dans le fantastique, l’on a du mal d’accrocher à cette histoire d’Amour, laquelle passe au second plan, pour tout à coup, ressortir sans préambule. L’on voit la Belle gesticuler et s’inquiéter du sort de celui qu’elle aime, impuissante en pareille circonstance, loin du sommet. La scène finale est à la fois improbable et sacrificielle. Curiosité à voir pour un film de 1926 de presque 2h.

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