La Burne vit à Goa maintenant. Il aime bien, y'a la mer. Et la mer, ça lui rappelle le meilleur moment qu'il a passé depuis qu'il a de la mémoire.
C'était avec des marins vachement gentils, sur un bateau. Ils l'avaient fait tourner comme un kebab et ça reste les plus beaux souvenirs qu'il a.
Pourtant, il s'est mis à la colle avec la seule greluche qu'il connaît : l'allemande moche (mais qu'est quand même super sympa).
La Burne fait rien que des cauchemars et il est tout mouillé de sueur. C'est parce que c'est son subconscient qui travaille. Quand il est conscient, il est juste con. Il transpire pas des masses. C'est dégueulasse, mais elle le préfère éveillé, du coup.
La Burne a toujours la ganache de Matt Damon et il sait qu'il s'appelle la Burne, qu'il est une espèce de machine à tuer les gens, mais c'est tout. C'est son chef qui lui a dit : «Sinon t'es personne».
« Ah ouais ? Et pourquoi j'ai un nom si je suis personne ? Je m'appelle la Burne c'est même toi qui me l'as dit (t'as vu, je te l'avais dis) alors je sais pas, je veux bien admettre qu'avec la tronche que j'ai, je ressemble pas à grand chose mais comme les moches font de beaux bébés, j'ai choisi une mocheté de première. Alors va falloir arrêter de me casser la burne ! »
La Burne, il rigole pas quand il est en boule. Alors il lui dit que maintenant faut le laisser tranquille, tout ça.
Y z'ont tué son chef mais lui, il ne le sait pas. Et en même temps, c'était qu'un fusible, son chef, alors peut-être que c'est pas fini.
Un jour que la Burne fait son jogging sur la plage, laissant ses pensées vagabonder sans entrave vers ce chalutier accueillant où au milieu de sardines et d'une rascasse tenace, ils commençaient à l'enduire... mais tu sais, t'as vu le premier, il se retrouve sans s'en rendre trop compte dans le centre-ville.
Si on peut dire « centre-ville » pour un bled d'adorateurs de vaches.
En attendant, il repère un type avec la tête de Karl Urban. Déjà il se dit «La chance, le mec il a trop pas une tête de con comme moi. Mais il est Russe. Ça se voit trop et ça c'est con».
Ensuite, il se magne la rondelle pour retrouver sa moche parce qu'il sait que le lascar est là pour eux.
Mais comme le mec est quand même une pointure, il claque une balle dans la caboche de Marie. Je t'avais pas dit qu'elle s'appelait Marie ? J'suis con, aussi. Bref, il lui colle une balle dans le chiro et hop, je vous salue, Marie.
La Burne, il l'a mauvaise. Faut pas déconner! Presque la seule personne qu'il connaît et qu'il voulait pas buter et un connard de Ruskof vient se faire plaisir en la dessoudant sous son gros nez. Si si il a un gros nez Damon.
Alors, la Burne va en Allemagne. Pas pour ramener le cadavre de sa dulcinée. Il n'est pas comme ça, la Burne. La meuf, elle est au fond d'une rivière. C'est bon, elle est bien. Elle arrêtait pas de dire qu'elle kiffait les poissons ! Alors...!
Non non, il va en Bocherie parce qu'on a tué un type et que c'est pas lui, putain, mais tout le monde pense que si.
Comme il est vachement fort, la Burne, il fait son malin avec la nana de Travolta et Cage dans FaceOff mais qui a pris, depuis du galon, genre maîtresse-femme qu'a pas besoin de fouet pour te fouetter la couenne. La Burne il aime bien.
Il retrouve un chouille la mémoire, mais pas trop, parce qu'il faut en garder pour la suite.
Il va retrouver ce salopard de Karl et lui faire manger ses chicots mais en restant grand, comme un prince de la Burne.
Parce qu'il a appris ça avec la moche. C'est une burne mais il a du cœur.
Sauf qu'il apprend que c'est pas Burne son blase, t'as vu.
La couille.
Le début, c'est ici : http://www.senscritique.com/film/La_Memoire_dans_la_peau/critique/17340971
Et la presque fin, là : http://www.senscritique.com/film/La_Vengeance_dans_la_peau/critique/17351800