Je serais tenté de dire que La mort en ligne est dans la droite... lignée des films d'horreurs japonais qui ont tant fait recette au début des années 2000, dont Ring, Ju-On et tant d'autres, sauf qu'ici, c'est un téléphone qui tue, annonçant avec une sonnerie qui lui est propre que la personne concernée va mourir trois jours plus tard.
Si le film se laisse voir, je le trouve étonnamment sage pour du Takashi Miike, qui réalisait jusqu'à quatre films (souvent barrés) par an au début des années 2000 et qui s'est désormais rangé dans un cinéma plus traditionnel. Donc là, on sent le côté opportuniste, jouant sur les bruits bien dégoutants, sur le jump scare à répétition, sur les fausses pistes, jusqu'à un final qui semble tellement loin des intentions de départ... Reste un détail intéressant, mais peu exploité ; c'est l'exploitation par les médias de la malédiction qui va frapper la jeune héroïne, jouée par Kou Shibasaki, au point qu'ils vont vouloir l'enfermer dans un lieu clos au moment de sa supposée mort, afin que tout soit filmé, et qu'un exorciste intervienne. C'est plutôt bien vu et inattendu dans un film d'horreur, mais ça ne va guère plus loin.
Même si j'ai du mal à comprendre, le succès japonais sera tel qu'il y aura deux suites, une série télé, et un remake américain réalisé par le français Eric Valette.