C’est encore sous le choque déstabilisant de La Nuée que je rédige cette critique. Ce coup de maître me laisse au travers de la gorge un sentiment de terreur et d’effroi. Je le dis sans équivoque: âmes sensible s’abstenir ! Mais finalement quel bonheur, quel bonheur de sortir d’une salle de cinéma encore troublé par ce que l’on vient de voir, déstabilisé par la réalité qui se noie dans la fiction. Qui plus est venant d’un film français ! Dont l’esthétisme et l’escalade méthodique de l’horreur rappelle les chefs-d’œuvre d’A24 comme Midsommar. Ce film a réanimé en moi la chose la plus importante à mes yeux dans le cinéma: il m’a profondément troublé. Il est de ces films qui vous font relativiser sur votre vie, qui supposent la terreur et contraste avec vos problèmes. Ce film m’a remis les pendules à l’heure. Je n’ai plus de problèmes, j’ai peur.