Quand on parle du cinéma français de ces dix dernières années, on pense majoritairement à des drames mettant en scène des bobos quarantenaires dépressifs ou des adaptations de bande-dessinées franco-belge foireuses. Mais parfois on a de bonnes surprises. La Nuée en fait partie. J'ai été très hypé par ce film et j'avais hâte de le voir. J'ai été néanmoins un peu déçu, m'attendant à un film d'un tout autre genre.
Le concept du film est bien trouvé, l'entomoculture étant une profession relativement nouvelle et qui est considéré comme le futur de l'agriculture en terme de viandes. En plus, un gigantesque essaim de sauterelles a de quoi foutre les jetons : un nuage de milliers de mandibules et de pattes qui émettent un son grinçant et nuisible qui est omniprésent tout le long du film.
En parlant des sons, la musique est tantôt discrète tantôt sur le devant de la scène, mélancolique est laissant paraître un sombre présage pour cette famille vivant au milieu de nul part.
Les sauterelles sont assez secondaires en tant que "personnages". Elles sont pourtant omniprésentes mais j'ai mis du temps à leur trouver un aspect menaçant. La tension monte quand même jusqu'à éclater et devenir une menace bien réelle, décidée à tout grignoter sur son passage.
En parlant de tension, j'ai trouvé le film long lors de certaines scènes, notamment celles où les trois membres de la famille sont réunies ou lorsque l'héroïne passe du temps avec son ami viticulteur.
Je m'attendais à un film d'horreur, ce qui doit expliquer ma petite déception. Le film est plus un drame ou un thriller qu'un film d'horreur. Regardez l'affiche aussi ! Un nuage de sauterelles menaçantes qui plânent sur une protagoniste impuissante et perdue dans la campagne. Le film aurait pût se permettre un peu plus d'éléments horrifiques quand même.
Bref, pas un mauvais film, loin de là mais pas un chef d'oeuvre non plus. Ça a le mérite d'être bien fait et d'être réaliste de A à Z. On va pas trop se plaindre, c'est pas tout les jours que des films d'épouvante made in France ont le mérite d'être présenter au Festival de Cannes.