Ah ! Il fait bon vivre dans le paysage du cinéma français en 2018 ! Qui plus est dans le "cinéma de genre" !
Huit-clos horrifique, survie de l'homme dans un milieu hostile. Face à la faim et sa folie, notre survivant ne se rendra compte que son principal ennemi c'est lui-même. Retour à l'état primitif, il cherche de la nourriture, veut apprivoiser un chat, cherche à créer des liens sociaux avec un infecté, il honore les morts à la manière de rites anciens. Bref, nous sommes avec un homme qui n'a rien demandé et qui petit à petit se retrouve à épuiser ses ressources et comme une bête en cage va se morfondre dans sa solitude et sa folie.
Belle photographie, notamment avec ces premières séquences de déambulation avec de beaux surcadrages, jeux de lumières et de couleurs. Eclairage qui petit à petit, au fil des saisons, va prendre des allures très mortuaire, comme la chambre froide d'un croque-mort et nous faire comprendre que notre héros est en quelque sorte déjà mort ...
Une belle surprise qui ne joue pas sur l'effusion de sang et le barbarisme. mais un portrait d'homme qui plonge le film entre le fantastique et le drame.