La Nuit de l'iguane par Kalian
Un prête défroqué, reconverti en guide touristique au Mexique, mène un groupe de femmes américaines dans un énième voyage. Après quelques péripéties, dont je ne révèlerai pas la teneur, ils se retrouvent dans un hôtel au bord de mer, dirigé par une tenancière gironde (dans le bon sens du terme).
Pendant une heure vingt-cinq, c'est génial.
Ça suinte de partout, on nage dans la névrose, le refoulement, la solitude, le déchirement entre croyances et pulsions.
Ça explose dans des tirades jouissives mais presque insignifiantes tant l'essentiel est laissé aux non-dits.
C'est transcendé par l'atmosphère moite, chaude, humide, en bref torride du lieu, rendue palpable par la réalisation de Huston.
C'est sublimé par Burton, sa gueule dépressive et son élocution si particulière, et par Gardner, la sensualité incarnée.
Tout ceci est parfait.
Mais il y a les vingt-cinq dernières minutes du film.
Je les ai trouvées en forte rupture de ton avec le reste, cousues de fil blanc, et proposant une morale que je qualifierais sinon d'idiote, du moins d'incompatible avec mes convictions philosophiques.
J'étais pas loin d'adorer, mais maintenant je ne sais quoi penser, et je suis bien emmerdé pour donner une note correspondant à mon sentiment.