Contrairement à beaucoup de cinéphiles, j'ai beaucoup apprécié ce film non pas tiré d'une de ses œuvres mal bel et bien écrit par Stephen King lui-même. Cette histoire de créatures légendaires mi-hommes mi-chats s'installant dans une petite bourgade américaine et se rassasiant de pauvres citadines vierges s'avère plaisante, agrémentée de passages oniriques plutôt effrayants et de scènes d'action bien menées...
Réalisé par Mick Garris, alter-égo du King sur les écrans (qui continuera de collaborer avec l'écrivain en adaptant notamment bon nombre de téléfilms), La Nuit Déchirée s'offre un très bon casting allant de jeunes acteurs alors méconnus (Brian Krause, futur Leo Wyatt dans la série "Charmed", et Mädchen Amick, déjà habituée au fantastique avec "Twin Peaks") à d'autres beaucoup plus confirmés comme la toujours aussi effrayante Alice Kridge ou encore l'atypique Ron Perlman.
Nous noterons également la présence au générique de nombreux cameos dont Mark Hamill, John Landis, Tobe Hooper et même Stephen King himself. Aussi bien simpliste qu'agréable, le film possède toutefois des effets spéciaux saisissants, avec le perfectionnement du morphing, ainsi que d'excellents maquillages, mettant grandement en avant des scènes particulièrement gore. Décors soignés, musique signée Nicholas Pike et rythme bien mené (bon reflet des films des 80s), La Nuit Déchirée nous fait passer un très bon moment, sans surplus.