Souvenir souvenir...
Durant ma période d'adolescence, ma culture cinématographique était entouré de films d'horreurs. J'étais un fan absolu de Romero. De nos jours, je ne dirais plus la même chose tant il m'a déçu ces dernières années. Il devrait d'ailleurs partir en retraite, il ne risquerait plus de salir sa carrière, tout comme Brian de Palma.
Retombé sur ce film m'a fait véritablement plaisir. Réalisé en 1973, The Crazies (''La nuit des Fous Vivants'' en VF, pour ''surfer'' sur la vague ''La Nuit des Morts Vivants'' sortis en 1968) raconte l'histoire d'un virus propagé dans la nappe phréatique près d'Evans City, contaminant donc l'eau potable. Ce virus transforme les habitants en tueur sanguinaire. L'armée intervient pour contenir la population mais se retrouve vite débordée.
The Crazies n'est pas un film de zombie, mais plutôt un film que je qualifierais de film de contaminés ou film viraux (l'absurdité de définir un genre devient de plus en plus ridicule). Tout comme dans son premier film. Big Daddy George intègre un discours social et politique. Il met en avant une Amérique ayant perdu confiance en son armée. Le film date de 1973, pas besoin de faire un dessin pour comprendre.
The Crazies est pessimiste, puissant, sans aucune once d'humour (qui apparaîtra néanmoins en 1978 avec Zombie). Le réalisme du film est fortement accentué par le manque de budget et un certains amateurisme ambiant. Cependant les scènes de foules sont impressionnantes et rappelle fortement le cinéma soviétique d'Eisenstein. The Crazies prouve bien avant Zombie la ferveur de Romero pour le cinéma contestataire.