Coécrit, image et réalisé par Romero en analogique sphérique noir et blanc avec un budget minuscule, c'est un énorme succès. La nuit des morts-vivants commence par l'atmosphère étrange d'un couple qui arrive à une tombe familiale, pour effectuer un plongeon dans la violence aux effets terrifiants. Le style kitsch accentue la panique, pour se réfugier dans une demeure étrange avec une réalisation dynamique qui continue la frayeur en rassemblant les personnages.
L'action rapide organise la survie avec des effets peu convaincants qui tournent à la confrontation sanglante, pour dévoiler des détails sur le choc terrible de cette situation. Les événements s'enflamment en donnant les révélations sur l'arrivée des créatures meurtrières qui réveillent le concept, c'est l'invasion. L'histoire avance à la frontière de la folie, pour traîner dans le contexte d'un sombre isolement. De nouveaux personnages surgissent en faisant dégénérer les enjeux sur l'issue de la confrontation.
L'horreur s’accroît à chaque apparition de créatures pour unir les forces dans un huis clos violent. L’absence d’intérêt à se concentrer sur les personnages rend l'ensemble ennuyeux en bouclant indéfiniment sur la survie. L'intrigue prévisible se dessine pour libérer le délire extraterrestre d'une épidémie qui réorganise la querelle du groupe. Une tentative de sauvetage devient un atroce carnage, lors d'un long et décevant dénouement, pour cette œuvre au style de série B hypnotique, qui mise sur le choc de son sujet aux musiques crispantes, pour réaliser une référence soporifique de l'épouvante, qui a mal vieilli.
Entrées Salles France : env. 1.350.000 - Entrées Salles Usa : env. 9.760.000.
LE LIEN DU FILM SUR YOUTUBE > https://youtu.be/U_wPqziUd-Y
Ma 1ère critique du film écrite en 2005 > Le plus vieux film sur les zombies de George A Romero dans une version d'origine en noir et blanc. L'image et la qualité ne sont pas le point fort, on dirait du Hitchcock en pire. L'action débute dans un cimetière avec des dialogues cohérents et des ingrédients d'angoisses qui entrent dans le vif du sujet. Aucun effet, ni maquillages, ni explications, et musique crispante font avancer l'intrigue dynamique. Le rythme rapide et une légère dose d'horreur avec le mort de l'escalier. La tension monte de façon réaliste, grâce à l'arrivée d'un nouveau personnage. Les zombies sont bien faits et le contraste entre les 2 personnages est une bonne idée. On rentre dans la dimension Romero, c'est l'invasion. Et bien que le film soit un classique, il manque d'effets puisque le noir et blanc à ses limites, mais la volonté du héros est intéressante. Une 1ère partie fade puis l'histoire rebondit dans la violence, mais le huis clos traîne lourdement. Le récit délirant reste le point fort qui conduit au dénouement avec l’étonnante scène des anthropophages, des détails marrants, mais en noir et blanc tout tombe à l'eau. Un dénouement classique et violent pour l'époque, dans un film culte à la base de nombreux autres films, mais bien trop vide, à voir avec nostalgie et de préférence en version couleur.