Un très beau film, que je suis content d'avoir enfin vu, mais que je ne classerais pas parmi mes incontournables (en tout cas pas après cet unique visionnage).
Visuellement, "The night of the hunter" est une pure merveille, d'autant que la forme est en harmonie avec le fond, sorte de conte cruel sur l'enfance et la perte de l'innocence.
La photo en noir et blanc s'avère splendide, offrant quelques scènes de toute beauté, à l'image de ce plan iconique de la voiture au fond du lac.
Cela dit, le propos centré principalement sur le fanatisme religieux me passe un peu au-dessus de la tête, et je n'ai pas ressenti une grande implication émotionnelle, d'où mon enthousiasme modéré.
La distribution, qui comprend aussi Lillian Gish et Shelley Winters, est dominée par Robert Mitchum, qui campe un méchant mémorable, personnage situé quelque part entre l'univers de l'épouvante et celui du cartoon.
NB : "The night of the hunter" a beau bénéficier aujourd'hui du statut de film culte, son échec commercial à l'époque découragea définitivement son réalisateur Charles Laughton, grand comédien britannique qui s'en tiendra à cette unique tentative derrière la caméra.