Braquage à la belge

Qui aurait pu prévoir que l'un des meilleurs actionners de l'année serait une première réalisation d'un cinéaste belge ? La Nuit se Traîne raconte l'histoire de Mady, un serrurier qui va être pris dans un engrenage de violence inarrêtable. Se déroulant le temps d'une seule nuit, le film se vit comme un pur moment d'adrénaline, captivant de À à Z (ou presque).

Les 1h30 défilent à toute vitesse, et Michiel Blanchart surprend par sa maîtrise chirurgicale du cadre. Particulièrement généreuse en termes de mise en scène, l'œuvre est constamment dynamisée par des idées visuelles vraiment canons, réussissant à magnifier un environnement pas franchement réjouissant : des rues sales de Bruxelles, plongées dans une obscurité morne.

Par ailleurs, le film intègre plutôt bien à son récit les questions de violences policières et de discrimination raciale, en dépeignant en filigrane une manifestation pro-BLM (qui va très souvent répondre à l'action à l'écran).

Jonathan Feltre crève l'écran dans le premier rôle, oscillant entre une candeur naïve et une brutalité explosive. Dommage que d'autres partitions sonnent un peu plus faux, plongeant certaines scènes de dialogues dans un faux-rythme regrettable. Difficile cependant de ne pas recommander le film, qui se hisse aisément dans la liste des meilleures œuvres d’action de l'année.

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