Le ton de comédie de the party est très particulier, il oscille entre de grosses tranches de rigolades portées par les gags absurdes de Sellers et des passages plus calmes. Ce qui n'est pas une mauvaise chose en soi, car ce ton étrange arrive à donner l'impression de se trouver dans la même position que celle du personnage. Tout comme lui on se retrouve projeté dans un univers que l'on ne connait pas. C'est la force de ce film, qui amuse tout autant qu'il gêne parfois. Le problème majeur de The party se trouve dans des gags qui ne sont pas toujours très bons. Certains d'entre eux sont parfois trop gros, trop poussifs, mais ils sont surtout trop faciles comme le gag de la fléchette qui va se nicher en plein front du cowboy d'hollywood. Ce n'est pas drôle, ce qui est le plus amusant dans cette scène c'est de voir Sellers immédiatement après cette bévue se retrouver au fin fond du jardin. Il y a tout un tas de passages qui se trouvent être dans ce registre, comme celui du repas qui est dans l'esprit tarte à la crème, les gags lors de ce passage sont trop basique, c'est aussi facile que de croire que l'on va faire rire simplement en baissant son froc. Fort heureusement le film est tout de même truffé de choses terriblement hilarantes.
Comme certains l'aiment chaud de Wilder, the party est présenté comme un chef-d’œuvre d'humour. La première fois que je l'ai visionné je dois bien avouer avoir été déçu par ce film. Ben oui comme j'adorai les autres films du duo Sellers/Edwards je m'attendais à voir un truc encore mieux que les autres. Si tout le monde dit que c'est le meilleur ça ne pouvait être évidemment qu'un sommet d'humour dans lequel on se tord de rire toutes les minutes. Ce statut peut désarçonner si on s'attend à une comédie qui est 100% basée sur les gags, ce n'est pas totalement le but de the party.