Le mari, la femme, la maîtresse, on a vu ça des milliers de fois au théâtre, en littérature, au cinéma, dans la presse, dans la vie quotidienne, peut-être la mienne, ou la vôtre. Chez Truffaut, le mari est écrivain et directeur d'une revue, Ratures mais elle aurait pu aussi bien s'intituler Ruptures, l'homme étant incapable de l'un comme de l'autre. Son épouse s'occupe de leur petite fille et l'atmosphère bourgeoise confortable. Et voici qu'à côté de ce petit nid douillet intervient l'élément perturbateur : une hôtesse de l'air d'abord remarquée puis séduite puis aimée jusqu'à la passion. Comme au Boulevard, on cache la maîtresse non dans le placard mais dans des chambres d'hôtel où son amant n'arrivera jamais à la rejoindre. Pierre est incapable de se débarasser d'un casse-pieds bavard, incapable de rayer Nicole de sa vie, incapable de rompre avec Franca, la seule fois oû il manifeste un peu d'autorité, c'est lorsqu'il demande à Nicole de changer son jeans pour une robe. Tout cela finira dans la Presse, rubrique Faits divers : l'épouse abat le mari infidéle.