Quand le patriarcat fait du zèle
Quel est l’Iran d’aujourd’hui ? Celui que Jafar Panahi peine à dévoiler car assigné à résidence ou celui de « Téhéran Tabou », sombre et peuplé d’individus remplis de haine et de...
Par
le 29 nov. 2018
2 j'aime
Film pas mauvais, mais qui souffre de quelques problèmes de rythme. C'est principalement de ça dont je vais parler, parce que c'est ce qui m'a le plus frappée et parce que j'ai la flemme de faire un commentaire poussé sur tout, mais il y a plein de trucs intéressants. Les scènes de foot sont vraiment nazes par contre.
On suit ainsi Afrooz, star de l'équipe iranienne de futsal, pendant les 4 jours de son combat pour obtenir une autorisation de sortie du territoire et jouer la finale de la coupe d'Asie + obtenir un contrat pro dans une équipe espagnole et se casser en Europe avec sa meu...illeure amie.
Assez bizarrement, j'ai eu l'impression que tout se passait à la fois trop vite et trop lentement : pas de sentiment de course contre la montre, je pense à cause de la répétition des scènes qui donne un aspect presque routinier au film, et une situation sociale qui se désagrège incroyablement rapidement quand on garde en tête le cadre temporel du film.
Ce qui est dommage, c'est qu'il y a des thèmes très intéressants là-dedans, par exemple le fait de faire jouer dans une société qui se prétend avant tout collective le collectif contre l'individu, chacun privilégiant au final la préservation de ses propres intérêts : tout le monde laisse tomber Afrooz. Or, le fait que des gens proches la laissent tomber totalement au bout de 2 jours paraît très précipité.
ça s'illustre le mieux dans la relation d'Afrooz et BFF. En effet, j'ai passé environ 1h10 à me demander s'il y avait une relation amoureuse en sous-texte, et je continue à penser qu'il y a quand même pas mal d'indices qui vont dans ce sens. Du coup, quand tu vois la meuf lâcher Afrooz aussi, au bout de quelques jours, ça laisse assez incrédule. On pourrait bien sûr dire que c'est fait exprès, mais justement parce qu'il n'y a pas ce rythme de type spirale-oh non ma vie se barre en couille, ça ne marche pas.
Créée
le 27 nov. 2018
Critique lue 273 fois
1 j'aime
D'autres avis sur La Permission
Quel est l’Iran d’aujourd’hui ? Celui que Jafar Panahi peine à dévoiler car assigné à résidence ou celui de « Téhéran Tabou », sombre et peuplé d’individus remplis de haine et de...
Par
le 29 nov. 2018
2 j'aime
Il est assez étonnant que La permission, film très critique vis-à-vis de la société patriarcale d'Iran, ait pu être diffusé librement dans son pays. Encore faut-il préciser que la censure, quand elle...
le 28 nov. 2018
1 j'aime
Film pas mauvais, mais qui souffre de quelques problèmes de rythme. C'est principalement de ça dont je vais parler, parce que c'est ce qui m'a le plus frappée et parce que j'ai la flemme de faire un...
Par
le 27 nov. 2018
1 j'aime
Du même critique
Partant du principe que c'est un conte poétique tout ça, on peut excuser la lourdeur de la présentation des thèmes, le manque de profondeur ou de logique interne des personnages, le culcul général...
Par
le 13 mars 2020
10 j'aime
2
Leaving Las Vegas fait l'économie de toute forme de subtilité, de la direction d'acteurs aux dialogues, en passant par la bande son et le montage. C'est un bon exemple de la rapidité à laquelle...
Par
le 7 juin 2022
9 j'aime
2
Babylon Berlin a pour théâtre une période très particulière dans l'histoire de l'Allemagne, et de l'histoire tout court : après la guerre, avant la guerre, Weimar menacée de toutes parts, on fait la...
Par
le 31 mai 2022
4 j'aime