Peut-être un peu généreuses (quoique), ces sept étoiles n'en sont pas moins méritées ne serait-ce que pour la nuance et la sensibilité qui se dégage de « La Permission de minuit ». Alors que Delphine Gleize aurait pu tomber 1000 fois dans le pathos et la lourdeur, voilà que se dégage dès le départ une touche, une douceur parfois étrange et ô combien agréable, permettant de ne jamais rendre pénible ou énervant ce thème de la relation entre médecin et patient, la question de la maladie étant en définitive un thème parmi d'autres abordés ici.
Il y a ainsi quelque chose de très juste qui se développe tout au long de l'oeuvre, nous permettant de toujours rester concerné par l'histoire qui se déroule devant nos yeux, le tout porté par plusieurs beaux personnages, fort bien interprétés notamment par Vincent Lindon, Emmanuelle Devos et Quentin Challal. Et si certains trouveront probablement le résultat un peu froid, cela était probablement le meilleur moyen pour que « La Permission de minuit » apparaisse aussi crédible et convaincant à nos yeux. Une jolie réussite.