La melody du banal

Parfois on attend rien d'un film mais bonne surprise. Parfois on attend rien et c'est pire. Parfois on attend rien et on est exaucé.

La suite de la petite sirène se situe dans cette troisième catégorie. Cette suite comme beaucoup d'autres Disney est particulièrement fade.

Le graphisme est globalement de mauvaise qualité : les dessins aboutis sont ceux qui imitent les personnages du premier volet, qu'ils poursuivent leurs aventures (Ariel, Triton) ou qu'ils reproduisent sous forme modifiée l'u' de leur prédécesseurs (Ursula pour Morgana et Ariel pour Melody, dont les cheveux sont la seule vraie originalité). Les nouveaux personnages sont en revanche relativement laids, à l'image du morse et du pingouin qui serviront d'acolytes à Melody ou du mini requin servant de serviteur à Morgana.

Le scénario est d'une platitude convenue: Melody est une humaine frustrée de la mer comme Ariel était une sirène frustrée de la terre et la méchante en profite pour récupérer le trident magique de Triton. Bref du réchauffé, mais au micro onde: ça brûle les yeux dans le détail du scénario et le cœur reste surgelé (de manière littérale au vu du repère de l'antagoniste). Balisé, prévisible, accumulant les déjà vus poussifs et d'un rythme ennuyeux, le dessin animé n'est même pas sauvé par ses chansons, qui oscillent entre la niaiserie et l'absence totale d'originalité.

En bref passez votre chemin: comme beaucoup des suites Disney de cette époque elle ne mérite pas de s'y consacrer sauf pour compiler un bêtisier de ce qu'il ne faut pas faire.