Derrière la mise en scène discrète (pour ne pas dire invisible) de Claude Miller, c'est probablement le scénario de François Truffaut que l'on retient de ce film où se mélangent ses thèmes habituels ; le vent de la jeunesse, l'influence de la grande Histoire sur les petites (ici la sortie de la Seconde Guerre Mondiale et un joli portrait des "désenchantés de la Libération"), l'érotisme et la passion amoureuse sous toutes ses formes, la littérature et le cinéma.
Dans ce film construit au rythme de l'adolescence, on passe avec énergie et émotion, avec une gravité qui n'est souvent que passagère, de personnages en lieux, d'amants en rencontres fugaces. Le film contient d'ailleurs son lot de personnages attachants, le personnage du toujours excellent Didier Bezace ou celui de l'oncle André (Raoul Billerey), mais aussi évidemment Janine, la petite voleuse en question, qu'incarne avec une fausse candeur la jeune Charlotte Gainsbourg.