Les éléphants, ça n'oublie jamais!
Tout comme dans Géant, Liz Taylor incarne une jeune mariée, Ruth, qui suit son mari John Wiley dans une contrée lointaine, devenant ainsi maîtresse du domaine mais aussi l'étrangère du lieu. Ici il s'agit d'une jeune anglaise dont le nouveau mari est propriétaire d'une plantation de thé sur l'île de Ceylan (Sri Lanka), et dont la villa a été construite sur une piste ancienne que suivaient les éléphants pour rejoindre leur point d'eau.
Mais le film auquel j'ai le plus pensé en regardant celui-ci c'est Rebecca, d'Hitchcock. La propriété luxeuse (exotique et fort belle d'ailleurs...) est hantée par l'ancien propriétaire, ici le père de John, véritable Dieu adulé de tous, qu'ils soient des colonisateurs anglais ou de simple domestiques. Tout dans la maison rappelle cet homme, rien n'a changé depuis sa mort il y a de nombreuses années. Evidemment Ruth découvre petit à petit qu'elle aura du mal à s'imposer dans la maisonée. Tout comme dans Rebecca, il y a un domestique obssédé par l'ancien maître et fait tout pour que son héritage continue de régenter la plantation, cependant la tension que ce personnage provoquait dans l'oeuvre du maître est beaucoup moins bien rendue ici.
Pendant que l'exquise Liz Taylor essaye de s'imposer, de temps en temps, les éléphants font du grabuge et essaye de traverser la propriété comme ils le faisaient avant...
Ce qui est dommage, c'est que la ressemblance avec Rebecca est tellement frappante, qu'il est facile de deviner où tout cela va nous mener. Reste que l'atmosphère exotique est très agréable, tout comme Dana Andrews, qui apporte un peu de piment en potentiel amant de Ruth... Une bonne note aussi à la scène finale qui est assez spectaculaire et que finalement on attendait depuis longtemps. Un film sympathique mais somme toute assez conventionnel.