Premier western épique parlant, c'est également le premier grand rôle de John Wayne. Et comme l'histoire de ce dernier se confond avec celle du western, il faudra attendre la Chevauchée fantastique de John Ford, toujours avec Grosses Epaules, pour que le western redevienne un genre majeur. Neuf années d'éclipse.
1930, ce sont les débuts du parlant, c'est-à-dire une des pires périodes de l'histoire du cinéma. Les films sentent l'amateurisme, aussi bien dans le récit que dans la composition des acteurs. L'âge d'or du muet est déjà oublié et la renaissance des années 30 se fait attendre.
Et la Piste des géants n'échappe pas à ces écueils, il faut être honnête. Mais la naïveté et surtout le souffle incroyable qui se dégage de ce film emporte tout. Quelles scènes que ces dizaines de chariots de pionniers, la traversée de la rivière, l'attaque des Indiens (Morris a tout pompé), le passage des Rocheuses, la tempête de neige.
La Piste des géants, c'est aussi et surtout John Wayne : jeune, beau (pas encore un grand acteur...), étonnant de jeunesse et de vivacité. Sur les débuts du Duke, lire http://fr.wikipedia.org/wiki/La_Piste_des_geants
PS : Marrante la présence au générique de Tyrone Power. Senior. Eh oui c'est le père de Tyrone Power ! Il ne lui ressemble pas du tout, c'est un vieux grigou barbu et obèse.