Arrête tes salades, César
Bon bah ce ne fut pas le calvaire suggéré par la bande-annonce.
En annihilant toute la partie suivant l'évasion, c'eût même été supportable pour être parfaitement honnête.
Faisons bien sûr abstraction de James Franco et sa pouffe pour se concentrer sur les protagonistes principaux, les primates numériques et l'Andy Serkis derrière.
Outre la performance technique, j'ai l'espace de quelques minutes retrouvé ce que voulait nous faire ressentir la Planète des Singes, le premier du nom et le seul : cette humanité latente chez nos cousins, ici exacerbée de façon artificielle par une expérience scientifique dont l'intérêt est tout relatif à mon sens.
Bien plus que la génèse, c'est une exploration plus en profondeur de la psyché simiesque que Wyatt nous fait goûter, avant de retirer la friandise aussitôt.
La note sévère pour ce début de critique élogieuse est à la hauteur (ou absence de) de la frustration ressentie, et je serai aussi brusque dans mon basculement vers le lapidaire.
De fait, une fois le volet psychologique consommé, le monde devient explosions et déferlement de macaques, où la surenchère scientifique et technologique rejoint la violence et l'absurde comme si, par manque d'inspiration, on avait foutu à la porte le scénariste et le dialoguiste.
Je ne sais pas, un excédent de budget à écluser peut-être, toujours est-il que cette débauche d'action est aussi superflue qu'ennuyeuse, et forme une conclusion aussi intéressante à ce film qu'un yaourt nature périmé après un magret de canard rosé fondant accompagné d'un bon petit côtes du Rhône.
Le digestif est bien sûr un cliffhanger de haute volée, aussi prévisible qu'insipide et ridicule.
Goût amer donc, et retour à la case "déception attendue".
Bien essayé mec.