C'est ma foi une très belle façon de conclure une trilogie qui, depuis 2011, a réussi l'exploit d'offrir trois films de qualité. Très peu d'action, mais énormément d'émotion, dans un film au scénario très léger, certes, mais surtout sacrément noir, une noirceur très peu présente dans ce genre de blockbuster et qui fait plutôt plaisir à voir sur un grand écran.
Les singes n'ont jamais été aussi criants de vérité, Andy Serkis crève l'écran à chaque apparition et mérite définitivement une récompense pour ce qu'il a apporté au monde de la motion capture. Woody Harrelson reste le point faible du film, ses motivations sont toutes expliquées en une seule scène, alors qu'il aurait été beaucoup plus intéressant de les dévoiler au fur et à mesure. Son personnage est ainsi très peu creusé, et bien trop semblable à celui de Gary Oldman dans le précédent film, malgré une influence évidente du Kurtz d'Apocalypse Now.
Toujours est il que les personnages simiens sont très attachants et ont eu parfaitement le temps d'évoluer au fil de la saga, en témoignent des scènes très poignantes entre César et sa famille, Rocket ou Maurice. Et même si la résolution du film paraît un peu facile et rapide, elle n'en est pas moins chargée d'émotion. Espérons que la saga va s'arrêter là, les anciens films peuvent très bien prendre le relais de l'histoire à partir de là.