La Planète des singes : Suprématie, troisième et (peut-être) dernier de la trilogie de la saga où les singes prennent le pas sur les hommes partait pour ma part assez mal : le premier ne m'avait que peu intéressé, le second m'avait laissé de marbre et m'avait paru d'une lenteur trop marquée.
Cependant ce dernier épisode est une réussite et cela grâce à quelques éléments scénaristiques :
-La petite fille muette. Cette petite fille ajoute de la douceur à ce film qui manquait de personnages humains forts. De plus le fait qu'elle ne parle pas la rapproche des singes et affecte l'empathie du spectateur.
-Le méchant joué par l'excellent Woody Harrelson. En plus d'être un acteur que j'aime particulièrement, ce méchant est le meilleur des trois films : il est à la fois dur et cruel mais perclus de paradoxes (il aime mais tue son fils, il veut sauver la grandeur de l'homme mais il massacre à tour de bras...). Un personnage intéressant et qui donne du goût à cette saga souvent plate au niveau de ses méchants.
-La "maladie" des humains : même si on en sait assez peu, ce choix scénaristique reste le meilleur du film et met en exergue la déchéance des humains et leur chute proche mais également l'élèvement des singes qui trouvent leur terre promise.
La scène de fin renforce d'ailleurs ce clin d’œil à l'ancien testament avec César qui tel un nouveau Moïse, meurt avant d'arriver sur ces terres d'abondances où les singes pourront vivre enfin en paix.
En bref, un film bien mené qui a l'honneur de finir plus qu'honorablement cette saga en y ajoutant une touche de changement qui était plus que nécessaire!