Pour réaliser cette étrange et fantastique histoire, Mario Bava n' a pas eu besoin de plus de deux décors. L'intérieur d'un vaisseau spatial et le petit périmètre d'une planète inconnue lui suffisent à concevoir un sujet dont on peut apprécier l'esthétisme étonnant et le formalisme sobre; sauf, si on est peu sensible au charme désuet de cette production italo-espagnole, à la trouver d'une sacrée paresse...
Un ciel sombre, bleu nuit et rouge, un sol invariablement couvert de brume ou de fumée constituent le paysage qui s'offre à la vue de quelques spationautes en détresse. Et d'autant plus vulnérables que l'endroit s'avère dangereux à cause d'esprits vampiriques. Face à une menace obscure et indicible, ces Startrek à l'italienne n'ont plus qu'à bien observer leurs voisins...
C'est vrai que le film est surprenant par sa forme, son dépouillement et sa couleur; mais comment faire abstraction de l'insignifiance du sujet et de la pauvreté de l'action? Heureusement, la nullité des dialogues et de l'interprétation (une anthologie dans le genre spatial!) est un spectacle à elle seule.