On a beaucoup dit que La planète des vampires est le film matriciel d'Alien, mais je ne trouve pas tant que ça. Peut-être dans l'ambiance, et encore... car il n'y a pas de monstre à proprement parler, seulement une espèce de microbe qui s'infiltre dans le corps des soldats et qui les possède.
Le film a tout de même du charme, peut-être à cause de sa nature fauchée, faisant largement voir les toiles et autres peintures fraiches sur les vaisseaux, mais il n'en faut pas moins souligner l'ambition de Mario Bava.
Il faut également souligner la qualité exceptionnelle de la copie 4K lors de sa ressortie en salles en 2016, ainsi que le son qui arrive à plonger le spectateur dans le même étonnement que ces spationautes ; pendant un long moment, beaucoup de choses ne sont pas expliqués, les gens deviennent fous et s'entretuent sans raisons, avec une bande-son très discrète.
Le film datant de 1965, on peut sourire sur certains détails, comme les boutons qui ne servent à rien et que pressent les soldats, et les fameux rochers en polystyrène qui donnent l'impression de peser des tonnes. Sans oublier les acteurs qui sont pour la plupart assez mauvais. On entend d'ailleurs très bien que le film a été entièrement post-synchronisé, avec l'italien comme langue, mais on a des acteurs américains, brésiliens, italiens ou encore espagnols au casting, dont Barry Sullivan, qui est en quelque sorte le chef de la troupe.
Je suis plutôt clément avec ce film, qui a été important pour des réalisateurs comme Quentin Tarantino ou Nicolas Winding Refn (qui a participé à sa restauration) ainsi que pour le genre science-fiction en général, mais il faut être indulgent envers le kitsch (assumé ?), et les tenues en cuir.