Sur la planète Ygam vivent de grands et intelligents humanoïdes bleus appelés Draags. Leur existence s’écoule paisiblement, tournée vers la méditation et la connaissance. Ils élèvent des colonies d’humains, leurs êtres de compagnie, qu’ils appelent les Oms. Terr, un Om adopté par une riche famille de Draag, accède à la connaissance par une inattention de ses propriétaires. Il mènera alors son peuple à la rébellion. Rébellion qui se solvera par la paix.
Sorti en 1973, ce film d’animation de science-fiction en forme de fable philosophique propose une réflexion profonde sur la nature de l’humain, sur sa suprématie, et sur le vivant.
Le dessinateur Roland Topor fait preuve d’une imagination absolument époustouflante et propose des dessins envoûtants et très atypiques, presque surréalistes, qui permettent une immersion saisissante dans l’univers psychédélique des Draags. Et il faut dire que le dépaysement est total. La bande-son éléctronique composée par Alain Goraguer renforce le côté hypnotique des dessins, et René Laloux met en scène un scénario intelligent et riche en références, qui fait naviguer le spectateur à travers des questionnements existentiels.
En bref, La Planète Sauvage est un chef-d’oeuvre qui ne ressemble à aucun autre, une petite merveille de fable, à la fois psychédélique, poétique, et philosophique.