Les cénobites tranquilles
Un jeune héritier viril comme une chaussette qui s'est réfugié dans un monastère préfère encore épouser un automate qu'une donzelle en chair et en os pour que son baron de tonton lui lâche un peu les brodequins sur son lit de mort...
Déjà, l'introduction est une petite merveille et ce monde en carton est très réjouissant à découvrir. Ensuite, c'est du Lubitsch tout craché, du Lubitsch muet s'entend, avec des jolies trouvailles un peu partout, une Ossi Oswalda déchaînée en poupée capricieuse, des poursuites farfelues, de la vaisselle brisée et un sourire béat sur le tout.
Vous vous souvenez du garçon de courses de The shop around the corner ? Et bien Lubitsch en avait déjà fait un brouillon vingt ans plus tôt avec l'apprenti de l'inventeur aux cheveux fous... Rien que cela mérite de s'y attarder.
Enfin, la vie du cloître semble des plus réjouissante, en particulier lors des banquets et d'une formidable danse des frocards qui ne laissera personne indifférent. Ca donnerait presque envie d'imiter ces bons bougres bien paisibles et de passer à la tonsure tout ça...