À perte d’une humanité rongée par la déliquescence, se déchaînent les brasiers de la haine. Chasse à l’homme pour une victime sacrificielle.
C’est une tragédie sous tension autant que l’autopsie d’une Amérique raciste et intolérante, un Texas encore empreint de conservatisme rongé par la haine, le pouvoir de l’argent, le racisme et la violence. C’est aussi la description des mécanismes et processus à l’œuvre aux racines de la violence et sa construction sociale. Une violence qui présente cette caractéristique de ne plus distinguer le geste vengeur de celui qu’il prétend venger et qui trouve sa résolution dans la logique du bouc émissaire : l’homme pourchassé , se situant en marge de cette communauté conservatrice, aussi puritaine que déliquescente , va cristalliser la haine parce qu’il est rebelle, libre…Il devient la victime sacrificielle sur lequel s’expulse la violence de toute cette société et dont la mort serait censée pacifier le groupe.