Au 16ème siècle, une jeune femme est promise à un homme qu'elle n'aime pas, au grand dam de son amant, et va attirer de nombreuses convoitises. Drame sur fond de guerre de religions, "La Princesse de Montpensier" traite surtout de la condition féminine lors de la Renaissance, où les femmes étaient traitées à la fois comme une opportunité de faire commerce, et comme une affaire d'honneur.
Le film bénéficie d'une très bonne reconstitution, avec des costumes soignés, de nombreux détails sur les us et coutumes, et des décors de qualité (plusieurs châteaux du Val de Loire ont été utilisés pour le tournage). L'intrigue se veut bien construite, avec une emphase sur les sentiments de l'héroïne, et des intrigues politiques en toile de fond. Le premier souci vient du jeu d'acteur trop théâtral et assez inégal (de Lambert Wilson à l'aise en vétéran désabusé, à un fade Grégoire Leprince-Ringuet). Le second, de la photographie et du style visuel un peu froids, qui auraient pu sublimer davantage les visuels. Néanmoins, "La Princesse de Montpensier" est un drame de bonne facture.