L'ambiance et le contexte très "fin des années 90 / début des années 2000" (la bande d'amies de l'héroïne, les scènes de cours au lycée, le recours plutôt pertinent à la musique angoissante) atténuent une mise en scène assez "neutre" - le potentiel de départ aurait pu et dû être mieux exploité, notamment dans l'utilisation de la fameuse maison du titre.
Le réalisateur parvient malgré tout à progressivement donner consistance à un malaise, d'abord diffus puis de plus en plus concret, et maintenir notre attention.
La petite touche qui fait la différence : le personnage de Diane Lane, complètement paumée, qui apporte une certaine noirceur à ce film, plus profond qu'il n'y paraît. Et Stellan Skarsgård est plutôt bon.
Si The Glass House (très bon titre à double sens) aurait gagné à être un poil plus court et nerveux dans sa narration, et Leelee Sobieski un poil plus expressive, pourquoi bouder son plaisir ? En bref, ce solide thriller du samedi soir est à (re)voir :)