Quand le chasseur devient la proie.
Dans la séquence d'introduction, le réalisateur dénonce le manque d'intégrité des matons abusant de leur autorité qui, moyennant rémunération, deviennent aveugle face aux règlements de compte entre Malfrats. Certains, plus vicieux, vont même jusqu'à les organiser. Mais c'est juste un prélude, visant à introduire la seconde partie du film, où Franck Adrien (Albert Dupontel), un malfrat au bon cœur recherché pour évasion, est accusé à tord du viol et meurtre de nombreuses fillettes. Le récit n'est pas très profond, la psychologie des personnages aurait mérité d'être développée. Mais au moins, au détriment d'une intrigue policière peu originale, le film a le mérite de nous nourrir de scènes de poursuites très réussies, pour ne pas dire palpitantes, dont le moteur repose essentiellement sur cette erreur d'appréciation de la justice, de la police et des médias qui s'en donnent à cœur joie.