Un groupe de colons en safari refuse de payer un tribut aux autochtones, ils se voient ainsi capturés et sauvagement exécutés, sauf l'un d'entre eux, relâché pour servir de proie aux guerriers. Cornel Wilde fait fi de tout artifice pour nous livrer un survival simple mais diablement efficace.
"The Naked Prey" contient ainsi très peu de dialogues (quelques phrases en anglais, et des discours non sous-titrés en dialectes Africains), une BO très primale à base de tambours, une réalisation simple, et une intrigue basique. Mais la tension ne faiblit jamais : passées les 10 premières minutes très brutales, notre héros affamé tente d'échapper à des poursuivants déterminés dans un milieu hostile, sans avoir une seule minute de répit.
Le film, relativement violent, se veut donc très intense, d'autant plus que Wilde était visiblement très impliqué en tant qu'acteur, et est parfaitement crédible dans le rôle du fugitif épuisé mais se battant jusqu'au bout. Pour l'anecdote, cet ancien athlète est tombé malade sur le tournage, et trouva que sa maladie améliorait son jeux... Enfin, certains diront que le film est raciste en caricaturant les tribus Africaines comme des sauvages. Néanmoins, les colons sont dépeints comme des bouchers irrespectueux, et les affrontements dans le film montrent qu'avant d'être humains, nous sommes tous des animaux avec un instinct de survie. "The Naked Prey", bien que méconnu, demeure donc un très bon divertissement qui n'a pas pris une ride.