Trente ans plus tôt, un tueur à gages a sauvé une petite fille au Vietnam, qui va devenir sa disciple et une grande amie. Cependant, elle va perdre ce mentor lors d'une fusillade organisé par un ancien ennemi, et elle va se mette en quête de vengeance.
Immense bide lors de sa sortie américaine, au point qu'il a été refourgué à Prime Video pour le reste du monde, La protégée ne méritait sans doute pas une telle vindicte. Alors oui, ça n'invente rien, on sent les twist venir gros comme une maison, mais le spectacle est là, et ça fait plaisir de voir, ce qui n'est pas si fréquent encore, une femme dans un film d'action.
En l'occurrence Maggie Q, qu'on a vue dans Mission : Impossible 3 ou la série Nikita, et qui donne de sa personne en tabassant des mecs à tout va. De plus, il y a aussi Samuel L.Jackson, son mentor, ainsi que Michael Keaton, dont on se rend compte qu'il joue le méchant.
Mais au fond, aussi classique que soit le film, c'est surtout la relation entre Maggie Q et Michael Keaton qui donne son sel, car ils n'arrêtent pas de se tourner autour, comme un curieux jeu de séduction, alors qu'on pourrait croire qu'ils s'entretueraient rapidement. C'est là aussi l'apport du réalisateur Martin Campbell, où on sent la patte de Casino Royale dans les combats en lieux clos, qui sont toujours lisibles, et même parfois violents. Ce qui fait que le film n'invente rien, dommage tout de même d'avoir gardé la dernière seconde qui gâche un éventuel suspens, mais il n'y a rien de honteux.