La Rage au ventre par Caine78

Cela aurait pu être le film de la confirmation pour Antoine Fuqua, histoire de montrer qu'il fait partie des réalisateurs qui compte à Hollywood... Hélas, l'occasion est manquée, et pas qu'un peu. Alors c'est vrai : l'auteur de « Training Day » n'est pas aidé par le scénario. C'est simple, on a droit à TOUS les poncifs du genre : la star déchue au sommet de sa gloire (Jake Gyllenhaal, bon mais sans surprise), le vieil entraîneur plein de sagesse à qui on ne la fait pas, le manager sans scrupules, le tout sur gros fond de drame familial où l'on n'a pas peur d'en faire des tonnes, les dialogues souvent très convenus ne relevant pas vraiment le niveau.

De cette matière terriblement banale, Fuqua tire une œuvre regardable, où celui-ci évite plus ou moins ses réflexes de clippeur sans jamais que le récit ne monte réellement en puissance ou en émotion. Enfin, jamais... À l'instar de « Rocky II », « La Rage au ventre » est sauvé in extremis par son combat final, plutôt prévisible mais suffisamment intense pour qu'on se laisse enfin porter quelques minutes par la force des images : il était temps... On reste ainsi sur une meilleure impression générale, sans que celle-ci ne fasse pour autant oublier l'aspect quasi-insignifiant des 100 minutes précédentes. Passable.